Le syndicat national des attaché.es de presse fête ses 60 ans ! Pour cette occasion, le SYNAP sort un « livre anniversaire » qui retrace l’évolution du métier d’attaché de presse, mais également des médias, du numérique, de la communication. Le tout sur fond d’événements qui ont marqué l’histoire internationale et française.
Nous vous proposons donc de revenir 50, 40, 30 ou 20 ans en arrière afin de revivre l’évolution des relations presse, mais pas uniquement. Sous la forme d’une mini-série, nous vous embarquons avec nous pour un grand voyage historique !
Livre anniversaire des 60 ans du SYNAP : https://urlz.fr/f7s0
Contexte historique
Les années 1960 sont synonyme d’euphorie, de progrès, et symbole de la reconstruction.
Les grands dirigeants européens travaillent à unir le continent. En effet, l’Union Européenne naît de la volonté de garantir la paix et de développer l’économie. Les américains eux, dans un contexte de Guerre Froide et de rivalité avec l’URSS, envoient en 1969 le premier homme sur la lune. De plus, toujours aux Etats-Unis, le mouvement hippie se développe.
Très vite, les années 1970 marquent la fin de cette période de croissance. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 sont le prélude à une crise économique qui rompt avec les « 30 Glorieuses ». Les guerres au Moyen-Orient ou les coups d’Etats en Amérique du sud mettent à mal l’objectif de paix fixé après la Guerre. Mais les années 1970 sont aussi le moment de la prise de conscience environnementale. En effet, les Nations Unies organisent en 1972 la conférence décennale sur l’environnement.
Sur le plan culturel, les pantalons « pattes d’eph’ » et les chemises à fleurs sont à la mode. Côté musique, le reggae de Bob Marley, la hard rock de Led Zeppelin et Deep Purple, mais aussi le disco et le punk font sensation auprès des jeunes.
Médias et communication : une évolution sans précédent
A cette époque, la sphère médiatique française connaît une profonde évolution.
En effet, la presse quotidienne nationale est prospère. France Soir comptabilise le million d’exemplaires. Aussi, de nouveaux titres voient le jour. Libération en 1974, le Matin de Paris en 1977. Les newsmagazines (L’Express, Le Nouvel Observateur et Le Point) connaissent un bel essor et se développent rapidement.
La radio, dont l’influence a bondi pendant la guerre, poursuit son évolution. Son audience se partage entre les stations publiques de la Radiodiffusion Télévision Française (RTF), et les stations périphériques. La généralisation du « transitor » permet aux enfants de se divertir avec « Salut les copains » ou encore « Pour ceux qui aiment le jazz ». Progressivement, les stations diversifient leurs programmes. France Inter arbitre la course à l’audience des grandes radios « périphériques », telles que RTL ou Europe 1.
Dans les années 1970, la télé devient le média de référence. Le nombre de téléviseurs passe de 1.4 million à 11 millions ! On assiste à la diffusion des premières émissions, publicités et séries. Des émissions de divertissement populaires rassemblant une large audience voient le jour : « Des chiffres et des lettres », « Thalassa », « Le petit rapporteur ».
Les relations publiques : quelle évolution ?
A partir de 1950 naissent les premières agences : Relations, L’Office Français des Relations Publiques, International Relations. Le SYNAP est créé en 1960 par Lucien Matrat et Philippe Boiry. Ce dernier considère que les relations publiques répondent à un état d’esprit qu’il qualifie de « stratégie de confiance ».
En 1961, la première école destinée à former les professionnels de ce nouveau métier voit le jour. Il s’agit de l’EFAP (école française des attachés de presse).
L’arrêté ministériel de 1964 signé par Alain Peyrefitte définit le métier d’attaché de presse. Un an plus tard, en 1965, le code d’éthique international des relations publiques (ou Code d’Athènes) est adopté. Il contribue à cadrer encore un peu plus le métier.
Et dans les années 1970 ?
Mais dans les années 1970, les relations publiques commencent à souffrir d’une mauvaise réputation, relayée par les médias. Ces derniers les accusent d’être de la publicité cachée. Le cinéma confère au titre de « relations publiques » des personnages ridicules, comme dans le film « Le téléphone rose ». Le coup fatal est porté par le scandale de la publicité clandestine en 1972. Cet événement contraint Havas Conseil Relations Publiques à la fermeture. Depuis, la citation de marques à la TV et radio est strictement contrôlée par le CSA.
Face à cette situation, la Fédération Française des Relations Publiques (créée en 1973), met au point un code de déontologie professionnelle. Il sera adopté en 1978, sous le nom de Code de Lisbonne. Il définit des obligations générales et spécifiques, vis-à-vis de l’opinion publique et des confrères de la profession.
Malgré tout, les relations publiques commencent progressivement à vivre un âge d’or. Les attaché(e)s de presse connaissent parfaitement tous les journalistes de leurs fichiers et sont capables de proposer à chacun un sujet sur mesure.
Fin de ce premier épisode sur les années 1960 – 1970 ! On espère qu’il vous a plu.
RDV la semaine prochaine pour la décennie suivante !